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3 étapes pour gérer les crises de colère en couple

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Ces derniers mois, durant cette période stressante et incertaine, nos nerfs ont été mis à dure épreuve! Les couples n’ont pas été épargnés… Il y a eu des crises, des engueulades, et bien sûr, des crises de colère! Malheureusement, la frustration de nos vies se retourne souvent trop vite vers notre partenaire, ou nos enfants. Alors qu’ils sont les personnes les plus proches de nous… Ceux que l’on aime le plus! D’une certaine manière, ironiquement, ils sont aussi les premières victimes de nos crises de colère. La colère est une émotion courante et qui indique plusieurs choses. Le plus souvent, c’est simplement que nos besoins ne sont pas satisfaits. Notre colère cache notre incapacité à prendre soin de nous. On s’oublie… Et c’est facile de s’oublier en travaillant de la maison, de plus, lorsque l’on n’est pas totalement libre de nos mouvements, ou que beaucoup de nos endroits favoris sont fermés ou restreints. Par exemple pour ma femme et moi, étant expatriés, nous n’avons pas vu nos proches depuis plus d’un an. Chose qui n’était presque jamais arrivée jusqu’ici. 

Pour la majorité d’entres-nous, nous n’avons jamais passé autant de temps à l’intérieur que depuis Mars dernier. Même si ça change doucement, et qu’on peut presque vivre normalement, qui sait si une deuxième vague n’est pas prête à pointer le bout de son nez…

Je dois bien avouer que la colère… On connait bien avec ma femme. J’ai tendance à me renfermer sur moi-même et elle a tendance à s’énerver. Régulièrement, on danse ensemble de cette manière là. 

Quand il y a un ou une colérique dans un couple, comme pour tout le reste, c’est bien une danse à deux. La colère est là, bien sûr, car l’un est colérique… Mais elle est aussi là parce que l’autre l’autorise et/ou ne sait pas comment réagir pour éviter une crise plus forte et intense.

Au début de notre couple, j’étais l’homme parfait pour une colérique! Je ne disais rien, et j’encaissais les mots qui font mal… Et plus j’encaissais, et plus il y avait de colère. 

Dans une dynamique comme ça, la responsabilité est bien partagée entre elle et moi. Bien sûr qu’elle doit travailler sur son rapport à la colère, mais aussi c’est évident que j’ai dû apprendre à mettre des barrières par exemple. On a du apprendre à danser autrement, et grâce à cet article, vous aussi vous allez pouvoir naviguer les crises de colère de manière plus agile, mais également, vous allez les transformer en une opportunité pour faire grandir votre couple!

Avant les astuces…. Une notion clé à comprendre! 

Lorsque quelqu’un est en colère, c’est ce qu’on peut appeler un cri à l’aide. Et la seule manière de répondre à un cri à l’aide, c’est ce qu’on peut appeler: un acte d’amour. 

Vous allez me dire que c’est bien beau tout ça… Mais à quoi ça sert? Je suis content que vous le demandiez! Voyons ça ensemble 🙂 

Tout d’abord, ce concept est souvent expliqué par Tony Robbins quand il parle des couples (coach stratégique mondialement reconnu), et à ma connaissance il est probablement l’inventeur de ce concept. 

Pour mieux comprendre de quoi l’on parle ici, admettons que vous soyez en colère (cri à l’aide), que se passera-t-il si votre partenaire répond avec un autre cri à l’aide? (colère, rejet, jugement, froideur, etc.). C’est simple et vous l’avez déjà vécu, la tension augmente… L’intensité augmente elle aussi. On dit des choses que l’ont regretté dans ces moments-là… On abime la relation, on cause des blessures difficiles à soigner.

Lorsque vous êtes colérique, ou que votre partenaire est colérique, à quoi ressemble une réponse de type: acte d’amour? Passons aux 3 astuces! 

Première astuce: Mettez une barrière rapidement

Mettre une barrière ou une limite sera peut être délicat pour un bon nombre d’entres-vous (ça l’été pour moi, sans aucun doute!). Il faut bien noter qu’éviter les disputes ou à l’inverse, de permettre à l’autre de se déchaîner sur nous, ça n’aide pas du tout sur le long terme. Ça blesse émotionnellement et profondément… C’est un tue-l’amour… Et ça va détruire votre couple, mais aussi peut-être votre bien-être et votre santé mentale. Ce n’est pas à négliger.

Le conseil est donc de, si vous êtes la personne qui est le receveur de la colère (la “victime”), mettez une barrière en place et cela rapidement. Si le ton de votre partenaire est menaçant, ou si les attaques personnelles commencent à pleuvoir, il est temps (ou déjà trop tard) de poser cette barrière.

Voyons ensemble à quoi ça peut ressembler: 

  • “Chéri(e), je vois que tu hausses le ton. Je veux continuer la discussion, mais à condition que la communication reste ouverte et qu’elle se déroule dans le respect mutuel.”
  • “Ça suffit. Je t’aime, mais je ne te laisserai pas me parler de la sorte.”
  • “Okay, j’en ai eu assez. Tu es enervé(e) depuis un moment déjà et je me sens mal à l’aise maintenant. Restons en là pour le moment. Je t’aime beaucoup et l’on reviendra à cette discussion plus tard, quand on sera tous les deux calme.”

Ici, le but est vraiment d’empêcher la situation de dégénérer. De plus, lorsqu’on met une limite, il faut éviter de contre-attaquer! Et ce n’est pas toujours facile… Surtout si l’on a tendance à attendre un peu trop avant de mettre la barrière, car que l’on est déjà blessé.

Si vous êtes le ou la colérique, vous devez comprendre que lorsque l’autre met une barrière, c’est pour le bien-être du couple. Souvent, vous allez voir que vous allez gagner en respect pour votre partenaire lorsqu’il ou elle met une barrière. Aussi, une barrière vous coupe dans votre élan destructeur et protège le couple de blessures plus douloureuses… Lorsqu’une barrière est mise avec respect, amour et fermeté, c’est donc un acte d’amour, et non un cri à l’aide.

Deuxième astuce: Laissez la colère retomber en prenant de la distance physique

Une fois la limite posée, il faudra souvent et également prendre de la distance physique. Si vous êtes le receveur de la colère de votre partenaire, ne laissez pas votre partenaire s’énerver au point qu’il ou elle claque la porte et parte en vous traitant de noms d’oiseaux. Ce n’est pas une bonne manière de prendre de la distance.

C’est okay de prendre les devants. Placez la barrière, puis prenez l’initiative de laisser l’autre se calmer. Comme vous êtes la source de la colère, il est très rare que votre présence aide un retour au calme. 

Avant de prendre cette distance physique, vous pouvez dire: 

  • “Je vais aller à la cuisine pour 20 minutes, et je reviendrai après pour qu’on finisse notre conversation si c’est une possibilité à ce moment-là. Je t’aime et je fais ça pour nous.”
  • “C’est assez! On tourne en rond à ce stade, et je vais aller promener le chien. Quand je reviens, je viendrai te voir pour voir si ça va mieux. C’est important pour moi aussi qu’on finisse cette discussion.”

Le but ici est de rester dans une réponse qui sera reçue comme un acte d’amour par votre partenaire qui est sous le coup de la colère. Au fil des années, j’ai souvent vu recommander de laisser au moins 20 minutes pour une pause en cas de crise de colère en couple et notre expérience confirme ça. Avec l’expérience, ce temps peut-être réduit. Mais peut-être qu’il faudra laisser une pause d’une, deux ou trois heures au tout début pour votre couple. Et c’est okay. Il faut bien commencer quelque part! 

Rappelez-vous que l’on cherche à calmer les choses et non à intensifier le conflit. On ne cherche pas à “faire payer l’autre pour sa colère en en rajoutant une couche”.

Si vous êtes le ou la colérique, ici aussi il faut comprendre que c’est pour le bien-être du couple et non un manque d’amour ou du rejet. S’il n’y a pas de distance physique de créé, il y aura sûrement d’autres attaques et mots douloureux. Ça permet donc de protéger le couple des dégâts émotionnels que la colère cause en vous.

Troisième astuce: Utilisez la distance pour réfléchir à la situation

Ici aussi, il faut séparer les rôles entre le ou la colérique, et sa “victime”. Si vous êtes celui qui reçoit la colère, utilisez ces 20-30 minutes faire un acte d’amour propre, mais aussi un acte de réparation. Rappelez-vous que vous n’êtes pas coupable ou pas responsable de cette colère (même si vous avez fait quelque chose de “mal”). Par exemple, soyez doux et aimant avec votre enfant intérieur. Rassurez le que tout ira bien, qu’il n’y ait pour rien et que vous l’aimez. Rappelez-vous aussi que votre partenaire, votre amour, est sous le coup d’un schéma qu’il ou elle répète et qui est lié à son passé. Comme une colère est souvent liée à des besoins non satisfaits, rappelez-vous que c’était la responsabilité de votre partenaire de les exprimer avant d’arriver au stade d’une explosion de colère. 

Pour la personne en colère, j’ai deux exercices pour vous! Et ils vont vous aider à y voir plus clair. Je vous recommande donc fortement de les faire. Toujours pendant cette pause, prenez le temps de:

  • Premier exercice: Écrire sur papier les déclencheurs de votre colère
  • Deuxième exercice: Écrire sur papier les besoins non exprimés et/ou non satisfaits qui ont mené à cette crise de colère

Ces exercices peuvent être faits à chaque crise de colère, car vous allez voir que petit à petit, vous allez mieux comprendre vos colères: leurs sources, leurs raisons. Car vous allez doucement pouvoir mettre le doigt sur les besoins à satisfaire, et les choses à discuter, avant que vous n’arriviez au stade de l’explosion. 

Conclusion: gérer les crises de colère en couple

Il est important de noter que la personne en colère passe un mauvais moment lors d’une crise. La crise est souvent suivie d’une vague de honte ou/et de culpabilité. Pour les personnes hypersensibles, ça peut être accompagné de mots dans le ventre, le torse etc. C’est donc une épreuve douloureuse!

C’est aussi vulnérable d’être en colère… Car ça veut dire que l’on est à bout d’autres solutions. On est dans le désespoir, on est dans le manque de contrôle de notre vie ou encore dans le manque de connexion à nous-mêmes, car on ne sait pas reconnaître et/ou exprimer nos besoins. 

Maintenant que l’on a vu ces 3 astuces, je vous encourage chaudement de partager l’article avec votre amoureux(se). Il est important que vous soyez aligné sur la stratégie que vous allez utiliser pour gérer les crises de colère.

Si vous êtes avec un partenaire qui ne reconnaît pas avoir des problèmes de colère, et/ou qui est violent, cet article n’est sûrement pas pour vous. Il faudra chercher l’aide d’un professionnel et pensez à votre sécurité. Éventuellement, à la sécurité et santé de vos enfants. Vivre des années avec une personne colérique et subir le courroux de cette personne peut causer de graves blessures émotionnelles et mentales, ce n’est pas à sous-estimer.
Comme je le disais au début, c’est aussi une danse… Et une danse, c’est à deux. Bien que vous ne soyez ni coupable ni responsable, en même temps, si vous ne tolériez pas les abus de  colère de l’autre…. Alors vous ne serez pas avec un ou une colérique! Si vous êtes dans une relation dans laquelle il est possible de discuter de ces soucis, et de travailler à les régler. Alors appliquer ces conseils vous permettra de trouver et/ou de créer une relation plus saine et sereine. 

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Bien à vous!

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