En couple, nous avons deux choix. Cultiver la proximité, l’intimité, et la complicité. Ou l’inverse. Et donc cultiver la distance, et l’inconfort. Il n’y a pas d’entre-deux, il n’y a pas de statu quo. Le premier choix est difficile à mettre en place, et à maintenir. Le deuxième choix est difficile à vivre. Mon invitation aujourd’hui est de comprendre l’importance de se dire les choses en couple, et donc de plus en plus souvent, d’aller dans le sens du premier choix.
Ce que je vais partager aujourd’hui ne sera clairement pas pour tout le monde. Certains ne sont pas prêts et d’autres ne voudront pas essayer. Je dis ça sans jugement. Mais je dis ça parce que je vous aime. Car quand on aime, c’est important de se dire les choses en toute transparence.
Voyons que pour faire le premier choix, il faut être déterminé et courageux. Car ça implique de prendre un chemin qui mènera vers la guérison de nos blessures passées, de nos insécurités et de nos traumas, mais aussi de faire face à nos démons… Et à ceux de notre partenaire. Ce chemin est parfois long, difficile et effrayant.
Je ne jette la pierre à personne, je suis loin d’être parfait et de toujours faire le premier choix.
Comprendre l’importance de se dire les choses en couple
Choix 1: Cultiver la proximité, l’intimité et la complicité
Ce choix est à faire à deux. Il n’est pas à sens unique, il est réciproque.
Pour un instant, je souhaite m’adresser à toi directement.
Si tu fais ce choix avec ton ou ta chéri(e), alors il doit être l’une des choses les plus importantes à vos yeux.
Car il sera tellement facile de le rompre.
Il sera si facile de prendre la solution de facilité et de ne rien se dire.
Si facile de cacher, ou de se cacher…
De ne pas oser.
Il sera si facile d’avoir peur de faire mal.
De se dire que l’autre n’est pas capable de l’entendre…
Si facile de trouver une excuse…
Dans un sens, lorsqu’on est celui qui partage, faire ce choix là, va demander un immense courage, et de l’honnêteté radicale et bienveillante. Il va nous demander de partager notre univers intérieur, d’être vulnérable et totalement ouvert. Ce choix implique d’exprimer ce qui est difficile à dire, ce qui blessera peut-être. Mais aussi de mettre à nu ce qui fait honte, ce qui fait peur…
Dans l’autre sens, quand nous sommes celui qui écoute, ce choix nous demande une capacité d’accueil pleine et sans faille. Le faire implique donc de travailler sur sa résilience émotionnelle et mentale. D’apprendre à mieux accueillir tout ce que l’autre a à nous dire. De savoir prendre soin de nos insécurités et de nos blessures quand ce qui est dit n’est pas facile à entendre.
Il faut comprendre que ce choix est en réalité un non-choix. Il n’y a pas vraiment d’alternative… Si ce choix n’est pas fait, alors que se passe-t-il?
Choix 2: Cultiver la distance et l’inconfort
Lorsque nous décidons de prendre la route des “non-dit”, le chemin des cachotteries, et la voie, pour parler franchement, de la facilité, alors nous cultivons la distance et l’inconfort. Cette voie pourrait être vue d’une certaine manière, comme la voie de la “trahison” de la relation de couple.
Petit à petit, en co-créant notre couple, nous empilons les tabous, les sujets délicats sur lesquels il devient impossible de communiquer ou encore les reproches inexprimés.
C’est le choix du confort maintenant, pour l’incompréhension de demain. La confusion de la “perte d’amour” ou de “la distance qui s’installe avec le temps”.
L’amour se perd si nous ne savons pas le ramener à la maison.
La distance s’installe si nous la laissons s’installer.
Petit à petit, nous abimons cette belle connexion, car nous sommes contrôlés par la peur. La peur d’être nous-mêmes, la peur de montrer ce qui est le plus intime, et la peur que l’autre ne comprenne pas, qu’il ne soit pas capable de nous accueillir, ou qu’il se fasse mal avec.
Même si ce choix existe, et même s’il est facile à prendre, je me demande parfois s’il existe vraiment… Vu l’impact négatif qu’il a sur nos couples…
C’est de ce point de vue que je vois le premier choix comme un non-choix, car l’alternative qu’est le deuxième choix n’est pas une manière de vivre une relation de couple que personnellement j’envisage
Comment faire? Par où commencer?
J’ai hésité à écrire cette partie-là de l’article. Et en même temps, je ne voulais pas vous laisser sans pistes ou sans suggestions.
Le problème est que le chemin de chacun est différent.
Ton chemin n’est pas le mien. Mon chemin n’est pas le tiens.
Mon meilleur conseil est donc de commencer et de continuer sur le chemin.
Il y a tellement de manière pour commencer ou de continuer: coaching, livres, podcasts, vidéos, séminaire, spiritualité… Et j’en passe.
Bien entendu, il y a aussi nos expériences de vie. Notre réflexion et ce qu’on apprend sur le tas.
Quel que soit le chemin que vous souhaitez prendre, je vous invite parfois à y ajouter un peu de conscience. C’est-à-dire de choisir là où vous voulez grandir et prendre des actions dans ce sens là.
Souvent, nous attendons que la vie nous pousse et nous fasse mal pour réagir. Alors qu’il est possible de créer son chemin. De choisir le chemin qui nous correspond dans le calme, la joie et avec plus de légèreté.
Par exemple:
- Il n’est pas nécessaire d’être en couple pour travailler sur la jalousie
- Attendre d’être trompé n’est pas obligatoire pour apprendre à construire et reconstruire la confiance dans un couple
- Il n’y a pas besoin de souffrir pour améliorer sa résilience émotionnelle et sa capacité à s’aimer et prendre soin de soi
Avancer ce qui nous inspire est possible maintenant, même quand tout va relativement bien. Surtout quand tout va relativement bien.
Pour ceux qui souhaitent que je les accompagne sur leur chemin, que vous soyez seul ou en couple, ce serait avec plaisir. Contactez-moi via le formulaire de contact pour m’expliquer ce que vous recherchez, et votre situation. Ensuite, on fera le point ensemble pour voir si ce que je propose peut vous aider!
Les mots de la fin sur l’importance de se dire les choses en couple
Il me tenait à cœur d’écrire cet article, qui en quelque sorte, s’est imposé à moi. En réfléchissant à l’article de la semaine, tout est venu naturellement.
Ce premier choix, celui de cultiver l’amour au final, me parait une évidence si profonde, que j’espère avoir pu l’expliquer d’une manière compréhensible, voire même inspirante.
Pour vivre ce choix pleinement, la confiance doit être immense au sein du couple. Car, la vulnérabilité demandée est elle aussi immense. Certains appels ça “donner les clés de son royaume”. C’est une image forte, car notre royaume est précieux et fragile et donc en donner les clés en conscience, nous expose en toute vulnérabilité à notre partenaire.
Cette qualité de relation peut être risquée pour celles et ceux qui sont dans des relations où la bienveillance, l’engagement et la confiance ne sont pas les bases du couple. Car il y a des chances que notre vulnérabilité soit utilisée contre nous. Ce sera à vous de juger ce qui est possible dans votre relation.
Je précisais au début de l’article que ce n’est pas pour tout le monde, car il faut se préparer à vivre ce choix. Il faut “avancer”, guérir et avoir acquis certains outils.
Comme toujours, ce choix est expérimenté et vécu dans la nuance. Au fil des années, on apprend à mieux l’incarner. Nous devenons capables d’être plus nous-mêmes et de partager des secrets plus intimes. Et aussi nous sommes capables d’accueillir ce que l’autre a à partager avec davantage de calme et bienveillance.
Ces expériences positives permettent d’aller un peu plus loin avec ce choix. De le faire plus souvent.
Si je peux me permettre de partager mon expérience personnelle… Quelle libération de pouvoir le faire souvent moi-même. Mais aussi de l’accueillir pleinement lorsque ma partenaire le fait. Que d’amour, de tendresse, de gratitude…
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Bien à vous!
Photos de diego_torres et Pexels de pixabay.com
« Gros thème » relationnel intemporel Nicolas, Bravo ! J’ai beaucoup galéré dans mes relations de couple quand bien même çà toujours été une de mes priorités depuis toujours. Tout à commencer à aller mieux en me faisant accompagner et là où j’ai vraiment passé une vitesse dans ce domaine, c’est lorsque j’ai enfin osé à montrer mes vulnérabilités, j’ai fait un bon « quantique » après avoir été dépendante affective et avoir vécu des relations + que toxiques (c’est un euphémisme dans mon cas…). J’en parle dans le livre que j’écris actuellement et qui sortira en fin d’année ✍️ Chapeau bas Nicolas 😉🙋🏽♀️
Je te rejoins tellement sur le fait qu’oser montrer ses vulnérabilités change tellement de chose (et au-delà du couple également!)… Merci de ton témoignage!
Courage pour le livre, c’est un gros morceau! Je me lancerai sûrement un jour dans cette aventure… 🙂
Comme d’habitude, tes réflexions sont extrêmement fines. Tu as raison, si on laisse la peur s’installer elle devient maîtresse de notre relation et la communication devient toujours un peu plus difficile au fil du temps, si l’on se range derrière cette peur qui grandit.
Et effectivement, il n’y a pas de choix à faire, si ce n’est celui d’être en couple ou de vivre à côté de l’autre. Communication ou cohabitation.
Quant au fait de ne pas attendre la difficulté pour travailler sur soi et sur la relation, complètement d’accord, mais je crois que nous avons tous cette tendance naturelle à nous reposer sur nos lauriers quand il n’y a pas de problème visible… Merci pour le rappel 😉
Awwww merci pour tes mots (ça booste l’égo tout ça :smile:)!
+1 à la communication et c’est dommage que le laurier ne pique pas plus… Ca changerai le monde cette histoire! 🙂
Bonjour Nicolas, merci beaucoup pour cet article d’une finesse et d’une franchise palpable !
Je suis tout à fait en accord avec toi l’honnête et le chemin d’une vie de couple saine et durable. Je la vois comme un ensemble qui peu se diviser en deux partie, l’honnêteté envers soi-même et celle envers l’autre. Je pense qu’il faut réussir à avoir les deux pour qu’un couple fonctionne 🙂
Encore merci pour l’article !
Je n’en parle pas en effet, mais l’honnêteté avec soi serait un article à lui tout seul. C’est vrai qu’on a tendance à se raconter de sacrées histoires… Et ça se reflète directement sur notre couple!
Merci de ton intervention et partage!