C’est un sujet qui revient souvent: les doutes en amour. Est-ce la bonne personne? Dois-je m’engager dans cette relation ou cette décision de vie importante (maison, enfant, mariage, etc.)? Est-ce la bonne décision? Comment continuer la relation malgré ce qui me gêne? Puis-je lui dire mes peurs et mon vrai ressenti? Les questions que nous nous posons au cours d’une relation sont multiples, et parfois, le doute vient frapper à notre porte. Lorsqu’il est là, que faut-il faire? Comment s’y prendre et par où commencer? Si faire face au doute amoureux vous tracasse, alors vous êtes au bon endroit!
Le doute est un perturbateur puissant, surtout quand nous ne savons pas trop comment l’aborder ou le “gérer”. Si on lui donne trop d’importance, il risque d’abimer notre relation, voire d’y mettre fin. Si on le refoule, nous risquons de passer à côté de quelque chose d’important au niveau de la relation. Alors que faire?
Dans cet article, nous allons explorer la problématique du doute amoureux en 2 parties distinctes. Dans un premier temps, je vais poser des bases avant de parler du doute en lui-même (deuxième partie). Ces bases composent une prise de conscience primordiale pour toute relation de couple. Qu’il y ait des doutes ou non d’ailleurs.
Partie 1: Une prise de conscience à 3 niveaux
Ici, on va voir ensemble des croyances importantes et selon moi utiles. Mais pour moi ce sont réellement des fondements pour “bien” faire les relations de couple. Vous allez comprendre l’importance de tout ça au fil de l’article si ce n’est pas clair tout de suite!
L’amour est un choix, être en couple aussi
C’est un rappel important, et une prise de conscience à faire pour certains. Nous ne sommes pas en couple par hasard. Être en couple avec notre chéri(e) est notre choix, et ne plus faire ce choix est mettre fin à la relation.
Malgré les doutes qui sont là, rester en couple veut dire continuer de choisir l’autre et la relation. Bien sûr, une partie de nous est éventuellement entre les deux, et cette partie envisage peut-être de sortir de la relation. Mais tant que ce n’est pas acté, nous avons choisi d’être engagés dans un couple.
Si nous sommes engagés dans la relation, alors mon invitation est de continuer à nous tourner vers ce couple. Même en période de doute. Surtout si nous sommes dans une relation mature, et avec une belle communication.
Cette invitation sera délicate à mettre en pratique selon votre maturité émotionnelle et votre niveau de communication. Car parler de nos doutes, si c’est communiqué de manière maladroite (attaque, accusation, ou manque de tact) ou s’il y a un manque de capacité à le recevoir, ça peut causer des tensions et des maux supplémentaires.
Mon ou ma partenaire est la personne dont j’ai besoin
Mon ou ma partenaire, c’est la personne dont j’ai besoin pour grandir, et pour transcender mes schémas limitants. C’est la personne idéale pour avancer sur mon chemin et pour comprendre les leçons de la vie que je n’ai pas encore comprises.
Notre partenaire actuel est donc parfait pour nous. Même s’il ou si elle est parfaitement imparfait(e) (tout comme nous).
Cette croyance que je vous suggère d’adopter est essentielle, car elle permet d’avancer et de chercher à résoudre nos problèmes. Au lieu de se dire que c’est la faute de l’autre, ou encore que notre partenaire n’est pas “le bon” ou “la bonne”.
Ce qui n’est pas résolu va me suivre…
Êtes-vous déjà allé de relation en relation en créant les mêmes problèmes dans la nouvelle relation? Il faut bien comprendre que ce qu’on ne règle pas… Nous allons le trimballer dans la relation suivante.
Mais attend, alors tu me dis que…
De un, l’amour est un choix et que je choisis mon partenaire…
De deux, il ou elle est parfaitement imparfait(e) pour moi, car que je peux me servir de la relation actuelle pour avancer, et grandir…
Et de trois, grâce à cette évolution, je n’aurais plus ces problèmes-là dans mes relations futures…
Alors oui, je dis que cette relation n’est pas si mal au final! Car elle est exactement ce dont on a besoin.
Attention, ces trois idées (ou croyances) mises ensemble ne sont pas une justification pour tolérer une relation malsaine ou abusive. Je tiens à les présenter ainsi pour mettre en perspective l’intérêt de la relation actuelle, même si elle n’est pas parfaite, malgré les doutes.
Partie 2: Comment faire face au doute amoureux?
Avoir un bon état d’esprit est pour moi essentiel, c’est pour ça que j’ai fait la première partie. Cependant, je tenais à partager des approches plus concrètes pour faire face aux doutes amoureux.
Aller à la source
Comme toute chose, le doute a une origine ou une source. Une source parfois consciente, parfois inconsciente ou un mélange des deux. Remonter à la source de nos doutes n’est pas toujours évident. Mais c’est une première étape indispensable.
Aller à la source de notre doute amoureux c’est aussi regarder les choses en face. Au lieu de se raconter des histoires et de se trouver des excuses.
Les possibilités sont larges ici. Mais je tenais à en souligner certaines qu’il serait trop facile de négliger:
- Parfois nous avons peur d’être heureux ou aimés (sabotage ou prophétie auto-réalisatrice)
- Ou alors notre vie personnelle ne va pas (travail, amitiés, enfants, famille etc.), et nous projetons ces problèmes ou doutes sur notre partenaire ou notre couple. Après tout, il faut bien trouver un coupable, et un coupable extérieur, c’est plus facile!
Il est parfois aussi important de prendre note de nos doutes, et de voir si ça passe avec le temps. Nos émotions sont comme les vagues, elles retombent après un certain temps. Nos doutes sont parfois liés à une période dépressive, ou un autre facteur qui nous fait voir la vie un peu plus morose qu’elle ne l’est.
Si les doutes amoureux reviennent souvent (ou persistent), aller à la source est alors essentiel!
Prendre une vraie décision
Dans la première partie, je parlais d’être en couple et qu’aimer est une décision, un choix. Pour beaucoup, la réalité est que ce n’est pas une vraie décision ou une décision consciente.
C’est une décision par défaut.
Prendre une vraie décision ou un choix conscient d’être avec l’autre demande d’abord de regarder en face nos peurs. Toutes nos peurs d’être en couple. Nos peurs éventuellement de perdre en liberté ou encore de devoir nous ouvrir à quelqu’un d’autre.
C’est aussi décider d’être authentiquement soi même, de partager notre univers, nos pensées et nos émotions avec un partenaire. Ou encore, notre peur d’être aimé pour qui nous sommes vraiment.
Pour beaucoup, toutes ces choses-là font fuir! Entre vous et moi, ça fait foirer tellement de relation…
Il faut aussi choisir l’autre, et les risques qui vont avec. Comme la tromperie, la déception, la maladie, la vieillesse… Ou encore une incompatibilité dans le faire, dans les personnalités, dans la sexualité, voire des choses comme l’infertilité.
Chaque partenaire amène son lot de risques et de potentielles tensions. Parfois c’est le caractère, parfois c’est la santé, parfois c’est un mode de vie… Nous avons tous nos forces et nos faiblesses.
Cultiver l’admiration mutuelle
Je tenais à partager que pour moi, une partie essentielle d’une bonne culture de couple est une culture avec une dimension de gratitude et d’appréciation. Et pourquoi pas d’admiration pour l’autre.
Au-delà de le penser et de le ressentir, c’est à exprimer souvent et de différentes manières.
Lorsque nous doutons, nous nous concentrons sur les problèmes de la relation ou les défauts de notre partenaire. Cultiver l’admiration pour l’autre est un antidote puissant contre le doute. Car au fil des années, au lieu de construire une image négative de notre chéri(e), nous construisons une image qui va nourrir le couple et le renforcer.
Le docteur John Gottman en parle régulièrement dans son travail, et j’ai déjà partagé avec vous plusieurs idées importantes de ce chercheur et psychologue américain spécialisé dans les relations de couple. Notamment, les deux fondations d’une relation amoureuse, ou encore les 4 cavaliers de l’apocalypse.
Les mots de la fin pour faire face au doute dans le couple
Le doute est parfois et simplement, une manière d’éviter de s’engager dans une relation de couple (peur de l’engagement). De par notre passé et nos blessures, parfois s’engager fait peur et créer du doute, est un sabotage parfait.
Beaucoup voient le doute comme quelque chose de gênant ou problématique. Il faut aussi comprendre que dans la vie, les moments de doute sont là pour nous permettre de refaire un choix, ou d’en faire un différent. C’est courant sur les voies spirituelles que régulièrement, nous doutions des enseignements ou de la divinité elle-même. Et ça fait partie du chemin. C’est pareil pour votre coule! Douter, c’est l’occasion de choisir à nouveau.
Si vous traversez du doute, est-ce que cet article vous a aidé? Avez-vous trouvé des réponses à vos questions et vos peurs? On se retrouve dans les commentaires pour en discuter!
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Photo par Towfiqu barbhuiya et Annie Spratt sur Unsplash