dépendance émotionnelle couple

L’amour en crue… le fléau de la dépendance émotionnelle en couple

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Aujourd’hui on va parler d’indépendance émotionnelle, ou plutôt, du poids de l’emprise de la dépendance affective et de la dépendance émotionnelle en couple. On va s’oser à regarder et explorer ce qu’on fait trop souvent: submerger, et étouffer notre partenaire ou notre relation. À cause de nos insécurités, de notre manque d’amour propre… De nos vies trop vides, et pas assez intéressantes. En d’autres mots, ce que j’appelle une crue d’amour. 

Cet article fait suite à un post Facebook, une intention simple et un texte que je pensais écrire rapidement… Qui a tourné en réflexion plus longue, et qui a fini un peu comme un poème. Le poème a été envoyé par email à tous les inscrits la liste d’email du blog (inscription sur les formulaires pour récupérer l’eBook bonus!), et si vous ne l’avez pas encore lu, je vous le recommande fortement! Il est disponible ici

On va s’intéresser ensemble à ce qu’on ressent quand on est sous l’emprise de cette dépendance émotionnelle. Mais aussi, on va voir ensemble quelques antidotes. Des solutions pour avancer. Des idées pour doucement en sortir. 

Pour être transparent, je n’ai pas complètement soigné cette dépendance, ou en d’autres mots, je ne me sens pas encore complètement dans mon indépendance. C’est un travail qui n’est pas facile, et pas toujours simple. On retombe vite dans nos vieux travers. Les erreurs sont faciles et rapides à faire, et dures à récupérer et à réparer.

Alors, pour où commencer? Que faire? Ou tout simplement, à quoi ça ressemble quand on a de la dépendance affective et émotionnelle?

Parlons de dépendance émotionnelle en couple

Définition et explication

Mon grand ami Google est venu à la rescousse! Voici une définition qui me semble une base correcte: “La dépendance affective peut être définie comme un besoin de l’affection des autres, quitte à négliger sa propre personne. La dépendance affective désigne un phénomène d’incapacité psychologique à vivre par et pour soi-même.”

J’ai pris cette définition, car elle capture l’aspect “besoin de l’amour de l’autre”, mais aussi l’aspect “incapacité à vivre par et pour soi-même”. C’est donc, dans certains moments, une sorte d’obsession de l’autre, et une difficulté à être ancré dans notre propre vie et à prendre nos décisions pour nous-mêmes. On met l’autre, d’une manière très disproportionnée, au centre de nos pensées, attentions et décisions.

Ce qu’il est aussi important de comprendre, c’est que ce n’est pas noir ou blanc. Je veux dire qu’on peut imaginer une échelle de 0 à 100. Selon le jour, notre bien-être du moment, la personne avec qui l’on est en couple, la qualité de notre relation et d’autres éléments, on peut être plus ou moins dans cette dépendance. Des personnes développent une dépendance affective en couple après un choc traumatique à l’âge adulte. Pour la majorité d’entre nous, ce sera plutôt lié à des blessures d’enfance ou à de la maltraitance.

Les sentiments et les émotions de la dépendance affective en couple

J’aimerais prendre un instant pour décrire un peu le monde émotionnel interne du ou de la dépendant(e) émotionnel(le).

Ce que j’observe souvent, c’est une compulsion d’interagir avec notre chéri(e). Bien sûr, on pense souvent à eux. Mais pour nous, c’est une sorte d’obsession!  Nos téléphones sont dégainés 50 fois par jour pour voir si l’on n’a pas un message, ou pour envoyer un petit mot doux.

Pour ceux qui ont une dépendance plus forte, ce sera peut-être l’incapacité à laisser notre partenaire sortir seul(e) ou à sortir seul(e) nous-mêmes. Ou encore des appels incessants dès le premier signe de retard, “juste pour vérifier si tout va bien”.

Il y a une sorte d’intrusion dans la vie de l’autre. On pousse nos besoins, nos peurs et nos insécurités sur l’autre. Car, en toute simplicité, on ne sait pas quoi en faire. Et plus on y pense, plus ils grandissent en nous…

En dessous de la surface, il y a une agitation. Une instabilité de nos pensées, et de nos émotions. 

On a un manque insatiable en nous, et l’on essaye de le combler avec notre amoureux(se). Il faut bien que l’on comprenne qu’en fait, on espère recevoir ce qu’on donne (amour, attention, affection, tendresse, etc.). 

Et le souci… C’est qu’on se trompe de personne à qui donner. 

C’est à nous que nous devons donner tout ça.

Il faut bien comprendre que dans nos moments de manque, on pousse nos besoins sur l’autre. On veut prendre, alors qu’on prétend donner. On pense donner… Mais c’est nous qui avons ce vide en nous! 

À ce stade, soit notre partenaire est aussi dans la dépendance, et il fait de même de son côté, et l’on va petit à petit étouffer la relation et renforcer cette dépendance. Soit notre partenaire est bien dans son indépendance, et c’est une pression pour eux. Dans les deux cas, on étouffe le couple! 

Alors, quoi faire? Par où commencer?

Des idées pour faire les premiers pas…

Être honnête…

Comme pour tout problème, se l’avouer et l’accepter est déjà un (très) bon début. Si vous vous reconnaissez dans les parties de début d’article, ou que vous savez déjà que vous avez une tendance à être émotionnellement dépendant(e), alors il ne faut pas se voiler la face.

La réalité est qu’un bon nombre d’entre nous, on aura à soigner cette dépendance, ou plutôt, apprendre à vivre dans l’indépendance. Il n’y a donc pas de honte à avoir! On n’est pas coupable d’être dépendant(e) affectif(ve). Par contre, on est responsable de ce qu’on en fait!

Vous pouvez aussi être honnête avec votre partenaire. 

Note: Si notre partenaire ne voit pas notre dépendance émotionnelle en couple… C’est probablement, car il ou elle l’est aussi.  À l’opposé, si votre partenaire a bien avancé sur la voie de l’indépendance, alors notre dépendance affective sera une évidence.

Se créer une belle vie, et une vie remplie

Comme vu plus tôt, on a tendance à vivre pour les autres quand on est dépendant(e) affectif(ve). Trop souvent, dans nos relations et amitiés, on a été récompensé pour notre attention, notre gentillesse et notre amour. Alors qu’en même temps, et dans nos crues d’amour, on a été rejeté, car on est “trop”.

Au lieu de vampiriser la vie des autres, concentrons-nous sur créer une belle vie. Une vie pour nous, une vie qui serait top si l’autre sortait de notre univers. Une vie excitante et remplie. 

On pourrait commencer par se concentrer sur ce qui nous fait vraiment plaisir, et le faire plus souvent. Mais aussi avoir des moments pour nous et à nous. Que ce soit prendre un bain, aller marcher ou simplement écrire dans un journal, ou lire.

En quelque sorte, il faut apprendre, pas à pas, à être à l’aise tout seul et rester avec nous-mêmes. 

Ça peut être une montagne pour les plus dépendants d’entre nous… Mais c’est une étape importante et ça peut se faire petit à petit. 

Se créer une vie remplie, c’est parfois aussi se (re)faire des amis! Et apprendre à avoir des relations moins intenses avec plus de personnes différentes.

S’aimer et accepter

J’en ai parlé souvent ces deux derniers mois, surtout si vous êtes sur le page Facebook! On a manqué d’attention, et simplement d’amour plus tôt dans notre vie, alors on a un vide en nous. Et c’est ce vide que l’on cherche à remplir avec l’amour des autres.

On est la personne qui doit parfois remplir ce vide, mais aussi simplement l’accepter. Car le vide sera là, et d’une certaine manière impossible à combler. Il faut donc se nourrir et en même temps, accepter qu’on a ce vide en nous.

L’un de mes mentors, un moine bouddhiste, me disait qu’il n’y a rien à faire quand on ressent ce vide. Si ce n’est que de trouver de la gratitude pour sa présence.

Au début, je ne comprenais pas ce qu’il disait… 

Puis la gratitude est venue. Car j’ai pu comprendre à quel point ce trou d’obus, ce vide immense, a été une source d’énergie phénoménale pour faire des changements dans ma vie. C’est une source de changement que j’ai mal canalisée pendant des décennies, car l’énergie était tournée vers les autres et non vers moi. 

Mon invitation est donc d’apprendre à utiliser cette énergie pour changer nos vies!

Lâcher prise

Alors ça, c’est souvent difficile! J’entends par là qu’il faut apprendre à être à l’aise avec des notions comme: vivre l’instant présent, se laisser aller par les envies et surtout ne pas contrôler. Avoir confiance en l’autre et dans la relation. Accepter que si l’autre est intéressé(e), il ou elle reviendra vers nous. Nous n’avons pas toujours à faire le premier pas. Ou à prendre toutes les initiatives. 

Trop souvent, comme tout bon dépendant(e) affectif(ve) qui a peur de manquer d’amour, on va chercher à contrôler la relation. On n’a pas une mauvaise intention, on veut satisfaire un besoin d’amour.  

Ici, ce qui est difficile ici est de trouver un équilibre. Car il ne faut pas tomber dans l’inaction et être simplement passif. C’est bien sûr okay de faire le premier pas, d’exprimer ce qu’on veut et ressent. 

Mais il y a une limite “invisible” entre le “assez”, et le “trop”. Entre la fluidité d’un beau moment, et l’étouffement. Je dis invisible, car on a du mal à la voir, et même parfois, à la comprendre. Pour notre partenaire, elle est bien ressentie cette limite. Il faut découvrir cette frontière, et apprendre à gérer nos crues d’amour. 

Choisir d’être avec un(e) indépendant(e)

Celui-là, c’est pour les célibataires, ou ceux qui le seront bientôt! Lorsqu’on se  lance dans une nouvelle relation, et si l’on veut vraiment avancer vers l’indépendance émotionnelle et affective, alors l’une des meilleures choses qu’il puisse nous arriver est de trouver quelqu’un qui a bien avancé sur ce chemin d’indépendance. 

Cependant, cela n’arrivera sûrement que si nous avons déjà fait nos premiers pas! Inutile d’attendre un(e) sauveur(se), c’est bien à nous de faire ce travail.

Ce qui sera délicat, c’est la patience qu’aura cette personne pour nos erreurs et nos faux pas. Une fois qu’on a goûté à l’indépendance, à la joie de vivre seul(e). Lorsqu’on a goûté à une vie plus simple et légère, mais remplie et épanouie, il peut être difficile de retomber dans la lourdeur de la dépendance affective. Cette personne n’aura pas pour rôle de régler ce problème pour nous, c’est à nous de prendre le taureau par les cornes!

Ce qui sera d’un grand support, c’est que malgré tout, cette personne pourra faire le miroir et nous dire quand on tombe dans nos travers. 

De plus, au lieu de jouer à notre jeu de dépendance, il ou elle ne prendra pas part. On se retrouve donc face à nous même, face à notre dépendance. 

Du coup, ça peut être notre autoroute vers l’indépendance émotionnelle de couple! À condition de vouloir faire les efforts nécessaires.

Que faire en cas de crise?

Je voulais faire une dernière partie sur ce sujet, et parler des moments difficiles de la dépendance émotionnelle dans le couple. Bien qu’on fasse “tout comme il faut”, il y aura des hauts et parfois des bas. Des rechutes. Des erreurs et des faux pas.

Ça fait partie du cheminement, c’est normal et okay.

Il faut comprendre que lorsqu’on est au sur le point d’être étouffant, c’est souvent quelque chose qui se construit petit à petit puis il y a une “explosion”. Ça fait quelques jours qu’on est en insécurité pour quelque chose, ou il y a une dynamique dans la relation qui nous inquiète.

C’est dans ces moments-là, quand on accumule, qu’on fait une rechute et que notre “bonne idée” se transforme en crue d’amour… On inonde notre partenaire de nos peurs, insécurités, anxiétés et l’on cherche à reprendre du contrôle sur la relation, pour avoir cet(te illusion d’) amour qui nous manque tant. 

Je vous recommande quatre choses simples dans ces moments-là.

Premièrement, contactez un ou une ami(e). Parlez de vos émotions, de ce que vous ressentez ou partagez votre fameuse “bonne idée”… Souvent, vous allez voir que c’est “peut-être un peu trop”, ou qu’il ou qu’elle ne soit “pas sûr que c’est une bonne idée”. Nos amis sont parfois doux avec nous donc comprenez qu’ils nous disent qu’on est en train de potentiellement faire une grosse connerie, même si c’est exprimé à demi-mots.

Deuxièmement, n’écrivez pas ce qui vous passe par la tête. Ou ne le dites pas. Attendez le lendemain ou quelques jours. Si ça passe, et que vous aviez cette envie qui semblait compulsive de le dire, c’est sûrement que ça n’était pas important. Et que vous étiez dans le donner pour recevoir ou le contrôle.

En troisième, mettez-vous en mouvement. Que ce soit un peu d’exercice ou de marche… Jouer d’un instrument de musique ou faire la cuisine. Faites quelque chose qui vous change les idées, et qui vous nourrit intérieurement. Vous allez voir l’envie de prendre contact, ou de partager cette fameuse “bonne idée” passera vite. Se mettre en mouvement est une manière productive de faire quelque chose de bon pour nous et de sortir de cet état de manque et d’anxiété. 

Enfin, quatrièmement, observez ce qu’il se passe en vous. Restez avec vos émotions, vos peurs et vos insécurités. Vous pouvez prendre un journal et écrire si ça peut vous aider à faire cette observation. Avec le temps, vous allez voir que tout ça va se dissiper… Et que la crise sera vite dernière vous.

Les mots de la fin sur la dépendance émotionnelle dans le couple

On a vu ensemble à quoi ça peut ressembler la dépendance émotionnelle et affective en couple. Que ce soit sa définition, mais surtout comment on le ressent et vit en tant que dépendant(e) affectif(ve).

Ensuite on a vu l’importance d’accepter notre situation, et notre état de dépendance, c’est la première étape de la guérison. Puis on a pu explorer la nécessité de se créer sa propre vie, une vie qui nous remplie! Bien sûr, on a souligné que l’amour propre est l’une des clés, car notre dépendance vient d’un manque d’amour. Et enfin, on a pu voir à quel point c’est indispensable de lâcher prise sur le contrôle de la relation, et d’apprendre à vivre la relation de manière plus spontanée.

Pour finir, on a pu parcourir solutions en cas de crise. Lorsqu’on est sur le point d’engager notre amoureux(se) d’une manière qui causera, petit à petit, la perte ou la détérioration de la relation. 

  • Nos amis peuvent être d‘une grande aide pour savoir si l’on va trop loin ou trop vite. 
  • Gardons pour nous ce qu’on voulait partager, car le temps révélera l’importance et la pertinence de ce partage
  • Mettons-nous en mouvement ou changeons-nous les idées (cuisine, marche, sport, etc.)
  • Observons ce qu’il se passe en nous et nos pensées et émotions. Elles se dissiperont avec un peu d’expérienc.e

La dépendance émotionnelle n’est pas toujours quelque chose que l’on va pouvoir régler seul(e) dans notre coin. Il faudra peut-être se faire accompagner d’un thérapeute ou coach spécialisé. Comme je le disais, il n’y a pas de honte à être dans un état de dépendance, nous ne sommes pas coupables. Notre responsabilité, si on le souhaite, est de conquérir notre indépendance! 

Avec toute ma tendresse. Courage et foncez construire cette vie merveilleuse qui n’attend que vous! Bonne indépendance! 

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Photos de Victoria_Borodinova et Cammic1 sur pixabay.com

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